Ma Vendée
Elle ma Vendée
REFRAIN
Si vous saviez comme elle belle
Droit vers elle vous vous élanceriez
Et quand vous l’auriez rencontrée
Ma Vendée combien vous l’aimeriez
Sous la brise qui les lutines
Les genêts d’or et les ajoncs
Agitent leur tête mutine
Ceinte de fleurs de bourgeons
Près des halliers nos choux
Verts et tendres mais point amers
Serrés comme les hautes herbes
Ondulent ainsi que les mers
Le front haut châtaigniers et chênes
Regardent graves et sereins
Les arbres des forêts prochaines
Avec des airs de souverains
Sur tous nos chemins les calvaires
Se dressent à chaque détour
Où jadis ont prié nos pères
Où nos fils prieront à leur tour
A l’ombre toujours lents et sages
Hochent la tête nos grands boeufs
Et les moutons bêlent entre eux
De ci de là ville ou village
Petit nid qu’on aime a cacher
Timidement perce l’ombrage
De la pointe de son clocher
Quand sonnent les joyeux dimanches
Dans l’église on est bien serré
Fronts d’hommes près des coiffes blanches
Que bénit un bon vieux curé
Pas de fleuves pas de montagnes
Mais des collines des ruisseaux
De grasses et vertes campagnes
Du vin clairet à pleins tonneaux
Là bas du côté de la grève
Les marais servent de chemins
Que fendent sans repos ni trêve
Les nioles des fiers maraîchins
CHAMOINE ROBIN